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La colère et la bile

Il faut accueillir la colère, nous ne sommes pas responsable de ce que nous ressentons, nous sommes responsable de la manière dont nous recevons les impacts de la vie et nous sommes responsables des actes que nous posons.

Hildegarde nous explique que la vertu première à travailler est l'humilité. Elle nous montre aussi, dans une vision du Livre des Oeuvres Divines, que nous sommes maintenus par 4 forces dont 3 sont en relation avec la crainte: crainte de Dieu, crainte du jugement, crainte du châtiment, et une en relation avec les angoisses de la chair. L'homme ne peut se maintenir sur le chemin de la droiture que s'il accueille et respecte ces forces de vie.

La vertu cardinale de force, reçu dans l'esprit de la crainte de Dieu, nous aide à recevoir les solicitations extérieures avec une volonté forte d'être brulant de charité. Cette vonlonté accordée à l'amour et alimentée par les vertus ne permettra pas que la chair soit innondée par une bile mélancolique. Si nous ressentons de la colère, sainte Hildegarde nous conseille le vin trempé. Il faut faire chauffer un verre de vin, y jetter un peu d'eau froide et le boire à petite gorgées, cela aide à se calmer.

"L'homme en qui la bile a plus de force que la mélancolie domine facilement sa colère ; celui en qui la mélancolie a plus de force que la bile est colérique et se met facilement en colère. Et, de même que l'on fait du vinaigre fort et acide à partir de bon vin, de même le bile se développe sous l'effet des nourritures bonnes et agréables et diminue sous l'effet des mauvaises ; la mélancolie diminue sous l'effet des nourritures bonnes et agréables, mais elle augmente sous l'effet d'aliments mauvais, amers, sales et mal préparés, et sous l'effet de diverses humeurs causées par diverses maladies. Si le visage rougit sous l'effet de la colère, c'est que le sang s'échauffe sous l'effet de la bile et monte au visage, et on se trouve ainsi brusquement et brutalement poussé à la colère ; mais celle-ci s'apaise bien vite, et cette colère ne fait guère de mal et ne dessèche pas le corps. Et souvent, elle passe sans provoquer aucune violence. Mais celui qui pâlit quand il se met en colère éprouve une colère qui est suscité par la mélancolie: celle-ci ne met pas le sang en mouvement, mais perturbe peu à peu les humeurs."¹

1Hildegarde de Bingen, Les Causes et les Remèdes, Grenoble, Jérôme Millon, 2007, p.177,178§171.

Corinne Graux a rédigé un ouvrage intitulé "Hildegarde de Bingen,l'abécédaire de la santé"aux éditions Résiac. Elle nous livre en quelques mots ce qui a motivé ce travail très approfondi et synthétique:

"Hildegarde fait partie de la famille depuis trois générations. C’est de cette tradition familiale venant d’Autriche par sa grand-mère à la fin des années 70, que Corinne GRAUX est initiée très tôt à l’hygiène de vie révélée de Sainte Hildegarde de Bingen, bénédictine du XIIème siècle.

Les traductions allemandes fidèles aux écrits latins originels ont servi de base dans la mise en œuvre de ses conseils aussi bien pour la vie quotidienne que pour d’autres moments où le corps, l’âme et l’esprit sont éprouvés.

A l’issue de ses nombreuses années d’apprentissage sur l’hygiène de vie de Ste Hildegarde, années riches en études pratiques et théoriques, Corinne Graux ouvre son cabinet de naturopathie début 2015 dans l’agglomération lilloise et rédige « L’ABECEDAIRE DE LA SANTE » édité aux éditions Résiac.

Une grande partie de l’expérience et de la pratique développées au fil des ans, a été consignée dans cet abécédaire, organisé de façon claire, pragmatique et accessible à tous ceux, aspirant à un plus grand confort de vie !"²

2 Corinne Graux