Avec le printemps qui se dessine nettement, la tisane de l’abbaye de Maylis peut accompagner votre corps dans cette nouvelle saison.
Etymologiquement « May » signifie mère et « Lys » renvoie à la fleur de lys, symbole de pureté. la « mère de la pureté » est tout à fait approprié pour une détoxication printanière (et même automnale).
D’après les écrits de sainte Hildegarde, cette tisane s’accommode bien avec l’électuaire de poires.
Elle prend naturellement soin du bon fonctionnement biliaire, digestif, rénal, urinaire. En cure de 18 jours, renouvelable après une semaine de pause par exemple.
Pour la préparer, compter 1 cuillère à soupe de plantes sèches dans un litre d’eau. Laisser infuser 5 min en couvrant la préparation. Et boire tout au long de la journée.
Le goût est un peu fade. On peut le relever en ajoutant quelques fleurs d’hibiscus, des boutons de rose, d’oranger… Laurence Mayaud
Ce début de Carême, est un temps où l'on peut prendre de bonnes résolutions pour mieux s'orienter vers le Christ. Prions pour que le Christ nous donne le courage de vivre le chemin de croix avant de fêter l'éclatante merveille qu’est la victoire de la Résurrection.
Pensons à lire quelques phrases tirées de l’œuvre de Sainte Hildegarde. Les écrits de Sainte Hildegarde sont comme un baume versé sur nos plaies suintantes. Sainte Hildegarde nous aide à comprendre l'homme et son interaction avec l'univers ; elle nous dit que « l'homme est pour ainsi dire inhabitable, tant qu'il ne comprend pas ce qu'est le corps, ce qu'est l'âme, ce que sont les œuvres, tant que l'homme n'a pas encore acquis le discernement dans la juste mesure ». [1]
L’Eglise vit des temps difficiles, les sujets qui nous touchent aujourd’hui ont touché l’Eglise d’hier.
L’actualité est jonchée de commentaires sur les abcès infectant l’Eglise ; entrons dans le silence de la compassion et lisons ce que sainte Hildegarde a consigné sur le sujet dans le Scivias.
«§95 Les éléments hurlent devant Dieu sur l'iniquité des prêtres dont l'iniquité éclabousse les cieux.
Alors vous, pasteurs, poussez des cris et pleurez vos crimes qui, à cause de votre iniquité, émettent un cri atroce, si bien que les éléments perçoivent leur clameur et crient avec eux devant moi. Comment osez-vous, au cours de votre office, toucher notre Seigneur avec des mains ensanglantées, une impureté perverse et une iniquité adultère ? Par une souillure, vous ébranlez le fondement de la terre. Comment ? Lorsque, souillés par tant de crimes, vous ne craignez pas de toucher votre Seigneur, j'écrase la terre sous ma grande douleur, vengeant ainsi la chair et le sang de mon Fils : car non seulement vous ébranlez cruellement la terre par cette horreur, mais vous souillez même le ciel par votre impureté. Comment ?
Lorsque vous touchez votre Seigneur dans la puanteur de votre souillure, comme un porc contamine les perles dans le fumier, alors les cieux, percevant votre injustice, déverse sur la terre, par ma volonté, la vengeance de mon jugement. Car alors que, selon la vraie justice et la loi divine, vous devriez précéder mon peuple en brillant par vos bonnes œuvres, de façon que mon peuple, marchant sur vos pas, ne se blesse le pied sur aucun obstacle, vous contaminez en fait mon peuple par une iniquité plus grande que celle dont il se souille, trouvant en vous un exemple méchant et très mauvais. Car vous devriez être une perle si brillante que les croyants, avançant dans votre lumière, pourrait suivre la voie de la droiture mais vous leur offrez un exemple de mort, si bien que, à cause de votre iniquité, ils ne peuvent trouver de mesure. Et comment pourrez-vous être leurs pasteurs, alors que vous les trompez ainsi ? Comment répondrez-vous pour eux, vous qui ne pouvez donner de réponse pour vous-même ? Alors, pleurez et poussez des cris, avant que le temps de votre mort ne vous emporte, et pourquoi ne tenez-vous pas compte de l'honneur qui vous a été donné beaucoup plus qu'aux autres hommes ? »[2]
Marie-Cécile Fonlupt
[1] Hildegarde de Bingen, Le livre Des Œuvres Divines, 5e vision § 4, 1989, Albin Michel, page 126.
[2] Hildegarde de Bingen, Scivias, 6e vision de la 2e partie, §95,2004, CERF, page 357.
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